Considérée comme la pièce de la maison la plus consommatrice en eau, en produits nettoyants et en chauffage, la salle de bains se met aujourd’hui au vert. Place aux matériaux respectueux de l’environnement et aux robinets et douches plus économiques en eau ! En s’équipant mieux et en adoptant les bons gestes, salle de bains peut rimer avec écologie. Mode d’emploi.

Des matériaux «écolo-miques »

La salle de bains doit faire preuve d’une grande hygiène puisque c’est la pièce où l’on se lave. C’est pourquoi la lutte contre les bactéries est essentielle au niveau des sanitaires, favorisée en outre par la qualité du matériau. Ces derniers font peau neuve en bénéficiant de traitements de surface « anti-salissures », « anti-bactérien ». Ils simplifient le nettoyage, nécessitent moins d’eau et de produits détergents nocifs pour l’environnement. Les parois de douche en verre deviennent ainsi anticalcaires chez certains fabricants (Vismara, StarClean chez Samo, Cleartec chez Duscholux…). Posé sur les deux côtés de la vitre, le traitement agit comme un film hydrofuge. Il rend plus difficile l’adhérence du calcaire et de la saleté et facilite ainsi le nettoyage, le rendant même moins fréquent ! Chez Ambiance bain, c’est le béton de synthèse SMO ® qui est utilisé comme matériau central de la salle de bains. Mélange de pierres naturelles liée par de la résine, le matériau reçoit une surface imperméable anti-bactérienne qui, en plus d’une hygiène parfaite, donne l’aspect final mat ou lisse. Villeroy&Bosch a développé un matériau : le « Quaryl », à base de quartz et de vinyl liquide, qui peut être recyclé comme le verre, la Corian, le bois… Certes, le bois est le matériau écologique par excellence. Encore faut-il qu’il provienne d’une forêt bien géré dans l’esprit du développement durable. C’est le label FSC (Forest Stewardship Council) qui le garantit. 40 millions d’hectares sont actuellement certifiés dans 60 pays. Choisir le bois FSC permet de lutter contre la déforestation et la destruction des forêts primaires.

En haut. Nouvelle collection de salle de bains en Silestone®, matériau antibactérien composé à 94% de quartz naturel. Cosentino. De gauche à droite. Cabine de douche qui bénéficie du traitement anticalcaire permanent, « StarClean ». Appliqué sur les deux côtés de la vitre, il a un pouvoir hydrofuge, antibuée et antibactérien qui empêche les salissures d’eau et de savon de se déposer sur les parois. De plus, « StarClean » facilite le nettoyage. Les vitres présentent une plus longue durée et une plus grande résistance aux chocs et aux rayures. « Suen », Samo. Facilité d’entretien pour cette vasque en Béton de synthèse SMO® grâce à la surface extra lisse et à l’absence de joint. Cette surface limite la prolifération des bactéries sur toutes les teintes du nuancier. « Water Concept », Ambiance Bain. Cabine de douche sans cadre dont la paroi, en verre trempé de sécurité de 8 mm, est traitée avec un traitement préventif anticalcaire qui facilite l’élimination du calcaire. Excellente étanchéité. L 160 x H 195 cm. « Sintesi », Vismara.

Pas une goutte de plus

Halte au gaspillage! Ressource rare et limitée, l’eau impose à chacun de la préserver au quotidien. Avec une consommation moyenne de 150 litres par jour et par habitant, l’eau est devenue un lourd poste de dépenses. Et c’est dans la salle de bains, pièce d’eau par excellence, que les consommations d’eau sont les plus importantes. La petite douche du matin ? Et c’est 20 à 60 litres d’eau savonneuse qui filent dans les égouts. Un bain ? Au moins 120 à 200 litres perdues dans les canalisations. Se laver les mains ? 14 litres d’eau par minute. La chasse d’eau ? 6 à 12 litres. Sans parler des spas à domicile, des énormes têtes de douche qui déversent des torrents dans les siphons. De quoi culpabiliser tout individu soucieux de préserver la planète. En 2006, l’Insee estimait qu’une famille de quatre personnes payait 340 euros par an pour se laver. Voici notre sélection pour réduire votre consommation d’eau et adopter des pratiques plus écologiques dans votre salle de bains.

Signée Carlo Magnoli et Jacco Bregonje, ce robinet original arbore un design feminin et sensuel qui convient aux salles de bains modernes. Doté d’un régulateur de débit il permet de réduire la consommation d’eau jusqu’à 75%. Ligne « Fles », Raf.

Des robinets anti-gaspi

Certains robinets ou flexibles permettent de limiter sensiblement la consommation d’eau. Économiser l’eau chaude, c’est économiser à la fois l’eau et l’énergie nécessaire à son chauffage. En remplaçant simplement un mélangeur par un mitigeur monocommande, on limite déjà les pertes (10 à 20% en moins). Et lorsque ce dernier est doté d’un réducteur de pression, c’est encore mieux. Auquel cas, on peut rajouter sur ses robinets un mousseur, embout à visser sur le bec qui, en injectant de l’air dans le filet d’eau, produit le même résultat. (30 à 40% en moins). Autre solution : le mitigeur thermostatique qui règle la température désirée en quelques secondes. Plus question de laisser couler des flots d’eau tiède inutilement avant de parvenir à la chaleur souhaitée. C’est ainsi 50% d’économie. Enfin autre dispositif, le « stop douche » qui permet d’arrêter l’écoulement lors du savonnage et du shampoing.

De gauche à droite. Grâce à son débit limité à 6 litres/minutes (pour le modèle haut), ce mitigeur réalise des économies d’eau sans lésiner sur l’esthétisme et son confort d’utilisation. Son levier intégrant la technologie « joystick » apporte une touche de modernité. « Margaux », Jacob Delafon. Doté de capteurs ultra-sensibles, ce mitigeur électronique s’arrête automatiquement 3 secondes après avoir retiré les mains. Ce qui revient à n’utiliser que 2 litres là où un classique en use 10. « Alterna », Cedeo. La commande longiligne souligne le côté sculptural de ce robinet en finition blanc ou chromé. Équipé d’un EcoSmart®, le mitigeur a un débit de 5 litres/minutes (contre 10 litres/minutes sans limiteur de débit). Mitigeur lavabo « Pura Vida », Hansgrohe.

La douche

La douche pose toutefois certains soucis aux industriels. Même le plus écolo des clients refusera de compter les gouttes sous le pommeau. Une pomme de douche économique permet de dépenser moins d’eau (sans manquer de pression) et de stopper l’eau pendant le savonnage. À privilégier aussi: les douchettes à main qui fonctionnent à 6 litres d’eau par minute au lieu de 13 litres.

De gauche à droite. Grâce au mécanisme qui aspire de l’air puis tourbillonne avec l’eau, le jet donne l’illusion d’une pression confortable. Et pourtant, la consommation d’eau est réduite de 60%. « Crometta 85 green », Hansgrohe. Cette douchette ovale apporte la petite touche verte en garantissant un véritable plaisir de fonctionnement et une utilisation économique de l’eau. « Rainshower Eco », Grohe. Ce modèle est muni de la nouvelle technologie « SprayDimmer » qui permet une réduction progressive de la consommation d’eau sans nuire à la plénitude du jet. « Euphoria », Grohe.

La cabine à recyclage

Avec seulement 20 à 40 litres d’eau, elle procure un massage puissant et illimité. Un progrès révolutionnaire pour les adeptes de l’hydromassage quand on sait que dans une douche « classique » équipée de buses, 250 à 350 litres, dont 150 litres d’eau chaude, sont nécessaires pour dix minutes de massage! Le fonctionnement est simple. Après la douche, l’eau est évacuée. Il suffit alors de fermer l’évacuation pour démarrer le cycle d’hydromassage. Le receveur se remplit à hauteur de 3 à 4 cm et crée une réserve d’eau chaude et claire, dont le volume varie entre 20 et 40 litres selon les modèles. Grâce à l’utilisation d’une pompe d’environ 1300 W, placée sous le receveur, l’eau est aspirée puis propulsée par les jets avec un fort débit de 300 litres/minute, réglable sur la plupart des modèles, contre 15 à 20 litres/minute pour les cabines d’hydromassage classiques. L’eau circule en boucle pour offrir un véritable massage illimité et selon vos souhaits, sans trop dépenser d’eau.

Cette nouvelle gamme de douches au design italien profite d’un système à circuit fermé qui n’utilise que 30 litres d’eau pour s’offrir les bienfaits d’une véritable Thalasso à la maison. Et ce, quelle que soit la pression du réseau d’eau. « Ital », Jedo.